Les blanchisseuses vers 1906 - bandeau

Les Lilas, terre d’accueil

Avant la naissance de la commune, la population est composée d’aristocrates et de paysans. La première migration parisienne débute vers 1855. Chassés de Paris par la cherté des loyers, de petits artisans installent leurs ateliers dans le Bois de Romainville. Ces nouveaux propriétaires sont à l’origine de la création de la ville en 1867. A partir de cette date, beaucoup d’ouvriers dans la misère viennent chercher du travail ou simplement un secours aux Lilas.

Alsaciens et Lorrains

La seconde migration importante vient de l’Est, après la guerre de 1870. Les Alsaciens et Lorrains, dont le territoire est occupé, refusent la nationalité allemande et sont contraints de quitter leurs régions. Ils trouvent aux Lilas une terre d’accueil et pour beaucoup y resteront.

Espagnols, Arméniens, population Juive

Entre les deux guerres, à partir de 1920, la ville doit faire face à un nouvel afflux de population. On accueille des Italiens, des Espagnols, des réfugiés politiques, les populations juives chassées de Pologne et de Russie, des Arméniens qui fuient la Turquie pour échapper au génocide… La population passe de 14 600 habitants en 1921 à 18 100 en 1926. C’est la période de construction de la cité jardin. À partir de 1956, on assiste à l’arrivée de Marocains et Tunisiens en quête de travail, mais aussi de familles juives fuyant l’Egypte. Parallèlement, les logements se modernisent : eau courante, salle d’eau et chauffage central équipent les nouvelles constructions. Certains se regroupent et optent pour la copropriété, en faisant construire de petits immeubles.

Une population qui rajeunit

La décennie 1972/1982 voit la population rajeunir et, avec la désindustrialisation, de nombreuses professions libérales s’implantent aux Lilas. Un phénomène qui s’accélère à la fin du siècle et depuis les années 2000. Des Lilasiens de longue date cohabitent avec de nombreuses familles contraintes, mais finalement heureuses, de franchir le périphérique. La proximité de Paris, l’esprit d’origine, le caractère villageois des Lilas sont facteurs de cohésion sociale. Mais c’est l’hétérogénéité sociale et culturelle de sa population qui en fait toute sa richesse.