Pendant la guerre de 1870 avec la Prusse, les Lilasiens et les habitants des communes voisines y trouvèrent refuge. Les Prussiens assiégèrent le Fort pendant 4 mois et grâce à la résistance de la garnison, Les Lilas ne connurent pas l’occupation. Lors de la Première Guerre mondiale, le front ne l’atteint pas.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands réquisitionnent le Fort pour en faire un camp d’internement qui fonctionnera à partir du 1er novembre 1940. C’est un camp d’internement mixte où l’on retient des otages en vue d’être exécutés en représailles d’actions de résistance.
Sa fonction évolue et il devient l’un des principaux camps de transit avec Compiègne vers les camps de concentration Nazis. A partir de 1944, ce sont exclusivement des femmes qui y sont enfermées (7000 internés au total dont 3600 femmes). C’est du Fort que partira le 24 janvier 1943, le convoi des 31 000 (le numéro d’immatriculation tatoué sur le bras des femmes), vers le camp de Birkenau. Il comprenait 230 femmes dont Marie-Claude Vaillant-Couturier, Danielle Casanova, Charlotte Delbo… seulement 49 d’entre elles survivront. La garnison allemande quitte le Fort le 19 août 1944 et le 21 août, 11 cadavres de fusillés y sont retrouvés.
Aujourd’hui, le Fort accueille la Tour et des installations TDF. De 2000 à 2016, il a aussi hébergé les réserves du musée national de la Marine. Le Fort appartient toujours au Ministère de la Défense mais est l’un des sites prioritaires d’aménagement de la Métropole du Grand Paris. La municipalité souhaite qu’il accueille un Mémorial National dédié aux femmes dans la Résistance et la Déportation, des activités économiques et des logements pour étudiants…
