Le dispensaire municipal - bandeau

Une tradition de solidarité

L’hiver rigoureux de 1867-68, qui suit la naissance de la ville, provoque un afflux d’ouvriers parisiens dans la misère. Pour soigner les 3 000 Lilasiens, il y avait alors deux médecins et deux pharmaciens. Un bureau de charité est très vite institué par la municipalité pour distribuer médicaments, pain et aliments : 1/10ème de la population est ainsi secouru.

Médecine à l’école et médecine pour tous

Dans les années 1880, de nombreuses petites entreprises s’implantent. La crise et les hivers rigoureux successifs font de plus en plus de pauvres. Le bureau de bienfaisance est géré par des dames patronnesses, souvent épouses des industriels locaux (Patrelle, Rozière…). Le Clergé participe aussi à l’effort. Lors des fêtes, on double les distributions de pain, de viande, de charbon.

La caisse des écoles prend en charge la cantine, parfois les vêtements et les galoches en bois pour que les enfants puissent continuer à être scolarisés et dès 1892, les écoliers profitent d’une consultation de dentiste à la Mairie. En 1895, une première crèche privée est créée derrière la Mairie. A partir de 1897, les familles nécessiteuses peuvent consulter un médecin gratuitement à la Mairie. L’accouchement est gratuit pour les plus pauvres. En 1888, les communes de Pantin, Bagnolet et Les Lilas décident de construire une maison de retraite réservée aux vieux ouvriers sans ressources et aux femmes âgées dans le besoin.

Création d’un dispensaire municipal

Les lois sociales viennent améliorer les conditions de vie des ouvriers et des familles. A partir de 1922, la vaccination et la santé des écoliers sont suivies grâce à la médecine scolaire. Une consultation pour nourrissons est instituée en 1925 dans la cité-jardin. C’est l’embryon du dispensaire municipal ouvert en 1930-31 à l’arrière de la Mairie avant de rejoindre les locaux actuel, rue Georges Clemenceau en 1985. Les années 70’ et 80’ sont celles de la création des crèches avec la crèche départementale, la crèche du quartier des Sentes en 1975 puis celle des Bruyères en 1982.

La tradition de solidarité des Lilas favorisa aussi la création de la Maternité des Lilas en 1964, un établissement pionnier pour l’accouchement sans douleur, la défense du droit des femmes et qui reste aussi l’un des plus important centre d’IVG du département.